Le dispositif de prévention et de réponse aux crises alimentaires et nutritionnelles (DCAN) a été lancé, lundi à Nouakchott, par la commissaire à la sécurité alimentaire (CSA), Mme Fatimetou Mint Mahfoudh Ould Khattry.
Le dispositif permettra d’améliorer considérablement l’efficacité de la gestion des crises alimentaire et nutritionnelles, à travers la mise en place de procédures, de cadres et de concertation préétablis et facilitera l’évaluation des besoins et la prise de décisions. Il permettra d’améliorer la rapidité et la cohérence de la réponse du gouvernement et de ses partenaires et de renforcer de leadership de l’État à travers la mise en œuvre de plans nationaux de réponse.
Dans un discours qu’elle a prononcé, à cette occasion, la commissaire a indiqué que la mise en place de ce dispositif s’inscrit dans le cadre d’une série de mesures constituant l’un des principaux axes de l’ambitieux programme social du Président de la République, Son Excellence Monsieur. Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani.
Ce programme, a-t-elle dit, se fixe comme objectif de lutter contre l’injustice et la pauvreté à travers la création de la délégation générale à la solidarité nationale et la lutte contre l’exclusion (Taazour), l’attribution de cartes d’assurance maladie en plus du cash-tranfert et de la distribution gratuite de vivres à de nombreuses familles pauvres aussi bien dans les villes que les campagnes.
Mme Fatimetou Mint Mahfoudh Ould Khattry a souligné l’importance de ce mécanisme qui permettra à la Mauritanie de développer un système d’alerte précoce et de préparer des plans pour répondre aux crises de sécurité alimentaire et de malnutrition impliquant tous les secteurs et acteurs concernés dans le diagnostic et la préparation des réponses appropriées aux crises alimentaires qui peuvent se produire.
De son côté, le coordinateur résident des Nations Unie, M. Anthony Ohemeng Boamah a précisé que l' objectif de développement durable ne pourra se faire sans la prise en compte des effets du changement climatique et des chocs de plus en plus fréquents et intenses qu’il induit. Ce constat s’applique, a-t-il dit, dans le monde, mais constitue déjà une réalité au Sahel qui subit les conséquences de la covid-19.
Anthony Ohemeng Boamah a affirmé que l’objectif" faim zéro" ne saurait se limiter à la gestion des crises et à la mise en place de programmes réactifs aux chocs indispensables pour protéger les populations les plus vulnérables et leurs moyens d’existence, ajoutant qu’ils doivent être nécessairement accompagner par d’autres programmes de développement ambitieux à long terme dans les domaines de la protection sociale, de l’éducation, de l’environnement et de la nutrition ou d’appui aux secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.
Le coordinateur a, enfin, assuré que les différentes agences des Nations Unies joueront pleinement leurs rôles afin de faciliter l’opérationnalisation du dispositif au cours des prochains mois.
L’ambassadeur chef de délégation de l’Union Européenne, Gwilym Jones a, quant à lui, a indiqué, que l’UE a toujours contribuer par des réponses efficientes et durables à la sécurité alimentaires des pays partenaires. Il a noté que dispositif pourra tirer profit des projets et programmes multi-pays, citant à titre d’exemple, le projet d’amélioration de la résilience et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique de l’ouest et au Sahel.
Le cérémonie s’est déroulée en présence des ministres de la Santé, du Commerce, de l’Industrie, de l’Artisanat et du Tourisme, de l’Hydraulique et l’Assainissement et du délégué général de Taazour.