Le rapport de la Cour des Comptes a révélé un écart dans les prix d’acquisition d'une quantité de masques achetés par le commissariat aux Droits de l'Homme et à l’Action Humanitaire et le Ministère de l’action sociale, de l'Enfance et de la Famille.
Alors que le Commissariat a acquis le 24 décembre 2020, un lot de 182 000 masques pour un montant de 5 096 000 ouguiyas anciennes, le département de l’Action sociale avait payé 2 jours auparavant 180 000 ouguiya anciennes contre 30 000 masques, soit un prix unitaire disproportionné pour les deux ministères, de 280 le masque pour le premier contre 60 le masque pour le second.
En plus, les deux ministères ont engagé d’énormes dépenses pour acquérir 212 000 masques de protection individuelle, au même moment où les magasins du ministère de la santé contenaient de grandes quantités de ce type de masques, soit 1 268 880 unités, obtenus par voie de don.
Ce que le rapport qualifie de mauvaise gestion des ressources publiques et du stock de dons, mettant également en exergue sur la base de ces disproportions l’absence manifeste de coordination entre les départements et le ministère de la Santé, mais aussi une perte financière dans le fonds anti-Covid de près 5 276 000 ouguiyas nouvelles soit plus de 5 milliards anciennes ouguiyas.
Les contrats d'achat de masques avaient été signés par le Commissariat aux droits de l'homme et à l'action humanitaire le 24-12-2020 avec quatre sociétés : manazel, Arc sarl, Etsgrands services, Etsrim services, tandis que ceux du département de l’action sociale, conclus le 22-12-2020, l’avaient été avec la société Proof.