A peine les activités de la deuxième édition du Festival International El Medih de la cité éducative Maata Moulana, ont-elles démarré à l'occasion de Id El Mawlid Ennebewi Ech-cheriv, marquant l’anniversaire de naissance et de baptême du Prophète Mohamed (paix et salut sur lui), que les voilà stoppées net dans leur élan.
Pourtant, d'éminents religieux et de grandes personnalités du monde culturel et diplomatique, avaient fait le déplacements, en plus des représentants d'organismes régionaux et internationaux.
La splendide tribune avait accueilli les premiers échanges de discours d'ouverture de cet évènement qui prenait des dimensions universelles, faisant du coup de Maata Moulana, un modèle à suivre, une source de fierté tant au niveau national qu'international, elle, qui avait déjà acquis sa "notoriété de bastion de spiritualité soufie et de religiosité".
La clairvoyance de Cheikh Elhaj El Michri pour attirer ici, chez lui à Maata Moulana, tant de monde autour d'un art populaire (le Medih), chanté et pratiqué par les hommes et les femmes de toutes les générations, sans exclusive, sans distinction de race ou de couleur, avait-elle dérangé ?
A-t-on, perturbé quelque agenda politique qui a foiré de ce fait, alors que les autorités locales de RKiz (dont dépend la cité éducative de Maata Moulana), veillaient à sa réussite ?
Une chose est sûre : un meeting du parti El Insaf, organisé sur une tribune identique à celle du Medih de Maata Moulana a bien eu lieu, sans gêne et sans interruption. Mais sans bousculade aussi. Sans grand écho ni succès, non plus. Vous l'aurez compris, la politique de deux poids deux mesures, reste de mise.
Sans chercher à faire de la polémique, de la confusion ou jouer à l'escalade, j'ose poser la question de savoir si ceux qui ont ordonné l'arrêt du Medih, n'ont pas voulu nous dire que la politique devient plus importante que la religion. Car le Festival International El Medih de Maata Moulana, qui est tout dédié à glorifier et à magnifier la vie et l’œuvre du Prophète Mohamed (Paix et Salut sur Lui), est ainsi relégué au second plan.
Mais pourquoi, diable? Y'a-t-il eu erreur de timing ou de style de la part des organisateurs au niveau de Maata Moulana ?
Ceux qui ont agi de la sorte ont-ils mesuré l'ampleur des dégâts?
Pourquoi un aussi grand public, venu de partout, pour un évènement dépourvu de toute connotation politique parce que Id El Mawlid Ennebewi Ech-cheriv, est-il bafoué, persécuté et malmené ?
Il ne fait pourtant pas l'ombre d'un doute que le Cheikh El Haj Ould Michri et ses innombrables disciplines soutiennent le Pouvoir en place du Président Mohamed Ould Cheikh El-Ghazwani, même si la politique n'est pas la tasse de thé préféré des gens ici, qui sont tous tournés vers la continuité de l'œuvre, prodigieuse de clairvoyance, de feu Mohamed El Michri, à savoir faire de Maata Moulana une cité de la foi éducative où l'on entre, non pas seulement pour s'instruire mais aussi pour apprendre les notions de dévotion, de partage et de don et continuer à instruire et à transmettre. Comme disait l'autre, "on saisit le fil de l’effort commun qui relie les uns aux autres, hier à demain, Maata Moulana à la planète : la foi, tout simplement, apaisante et studieuse… "
Cheikh El Haj Ould Michri à dit dans un mot sur l'arrêt du Festival en tant que tel, qu'"une cité éducative est plus importante et plus chère à nos yeux qu'une ville autre que pédagogique. Certes, on veut qu'elle grandisse, mais c'est important qu'elle reste pédagogique."