L'Organisation Mondiale de la Santé a officiellement déclaré mercredi que l’épidémie de coronavirus COVID-19 est désormais une pandémie mondiale, avec la contamination de plus de 121 000 personnes en Asie, au Moyen-Orient, en Europe et aux États-Unis.
"Au cours des deux dernières semaines, le nombre de cas en dehors de la Chine a été multiplié par treize et le nombre de pays touchés a triplé", a déclaré le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une conférence de presse au siège de l'organisation à Genève. "Dans les jours et les semaines à venir, nous nous attendons à ce que le nombre de cas, le nombre de décès et le nombre de pays touchés augmentent encore plus".
"Nous sommes profondément préoccupés par les niveaux alarmants de propagation et de gravité, ainsi que par les niveaux alarmants d'inaction", a-t-il déclaré juste avant de déclarer la pandémie. "Nous avons tiré la sonnette d'alarme haut et fort".
Les cas en Chine et en Corée du Sud ont considérablement diminué, a-t-il toutefois précisé dans les points positifs, ajoutant que 81 pays n'ont pas de cas confirmés et 57 pays ont 10 cas ou moins.
"Nous ne pouvons pas le dire assez fort ou assez clairement ou assez souvent, tous les pays peuvent encore changer le cours de cette pandémie", a-t-il déclaré. "Certains pays sont aux prises avec un manque de capacités. Certains pays se débattent avec un manque de ressources. Certains pays se débattent avec un manque de détermination".
Tedros a déclaré précédemment que l'organisation ne déclarait pas de pandémie, en partie parce que la plupart des cas de coronavirus étaient encore liés à des contacts connus ou à des groupes de cas, et qu'il n'y avait pas encore de "preuve que le virus se répand librement dans les communautés".
Sur les marchés, on notera que ces déclarations ont renforcé la chute des bourses US. Le S&P 500 perd ainsi actuellement -4.70%, tandis que le Dow Jones chute de 5.10%.
fr.investing.com/