Aboyez comme vous voulez, la caravane passera quand même !

Alors que notre pays vit, comme le reste du monde, sous la grave menace du Covid 19 et que, grâce à la réactivité du pouvoir, sa stratégie pour contenir la pandémie donne des résultats probants, une cabale médiatique insidieuse est menée, depuis quelques jours, contre celui-ci par quelques gâcheurs d’ambiance et spécialistes de la diversion malhonnête.

Tout est parti d’une déclaration d’un parlementaire nostalgique du passé récent et d’une publication par un site connu pour ses penchants prononcés pour le sensationnel et le scoop-à-tout-va. Le premier a, le plus sérieusement qui soit et devant un auguste parterre de députés, accusé le gouvernement d’avoir « acheté des lavoirs à 8000 anciens ouguiyas », le second a « révélé » des « surfacturations » et autres pratiques de « gabegie » dans des marchés de gré à gré passés récemment par les autorités, dans le cadre du programme d’urgence Covid 19.

Ce qui est particulièrement révélateur du caractère cabalistique de cette affaire, c’est que même lorsque le gouvernement, par la voix du Commissaire aux droits de l’homme, membre de la commission gouvernementale en charge du programme d’urgence,  a voulu jouer le jeu de la transparence et du respect de l’opinion et aussi de la presse en donnant, officiellement, les vraies informations sur les marchés incriminés, et niant par des arguments irréfutables, l’existence de toute malversation dans l’affaire, les accusations et attaques contre le gouvernement, et particulièrement contre certains ministres, ont continué de fuser de toutes parts, ignorant complètement les déclarations du Commissaire.

Comme s’il n’y avait de vérité que celle du site Al Akhbar et de sources crédibles que ses informateurs, sans doute des fournisseurs mécontents de voir leurs offres rejetées au profit de celles de concurrents. Pourtant, M. Boukhreiss a bien confirmé l’existence des marchés incriminés, et même révélé l’existence de six autres de même nature et suivant la même procédure, et expliqué qu’aucune infraction à la loi n’a été commise par le gouvernement, que le contexte actuel commande de passer les marchés suivant une procédure d’urgence pour gagner du temps sur les délais de livraison et sur les coûts, que le attributaires des marchés ont soumis les offres les moins disantes et qu’il n’y a pas de reproches à faire aux autorités ! Il a dit aussi, incidemment, que le gouvernement n’a jamais « acheté de lavoirs », tournant ainsi au ridicule les affirmations à l’assemblée du député qui a été, nous l’espérons pour lui, abusé sans doute par des informateurs intéressés tout comme le fameux site de l’inquisition.

En passant au crible tout ce qui se dit et s’écrit sur cette affaire et en tenant compte de la persistance des accusateurs du gouvernement à maintenir leurs allégations malgré leur caractère mensonger et ignorer la thèse du gouvernement nonobstant les preuves qui l’étayent, on se convainc qu’il s’agit bien d’une campagne de dénigrement qui vise le Président de la république en personne, à travers certains membres de son gouvernement et dont l’objectif inavoué est de briser l’unanimité qui se fait autour de SE Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani lui-même et l’élan de solidarité que suscite l’action de son gouvernement pour faire face au Covid 19.

Ces gens veulent, tout simplement, détourner l’attention de l’opinion nationale des succès remportés par le Président et son équipe, et les deux ministres du gouvernement de l’ingénieur Ismaël Ould Bodde O. Cheikh Sidiya  qui sont dans leur visière en sont la preuve : Le ministre de la Santé, l’homme des six derniers mois, celui qui a vaincu les trafiquants de faux médicaments et évité au pays, à ce jour, d’être envahi par le Coronavirus et le ministre de l’intérieur ; l’homme de l’application stricte du confinement et de la mise en œuvre des instructions barrières contre le Covid 19.

Tout comme les lobbies qui infestent la santé publique cherchent la tête du Dr Nedhirou qui constitue une menace réelle pour leurs intérêts, les officines occultes, avatars de l’ancien régime et leurs alliés tout aussi occultes dans l’opposition, ne supportent pas la présence d’un intellectuel d’envergure et homme politique efficace, qui veut gérer, parce que le Président Ghazouani le veut  et le Premier ministre y veille, le ministère de l’intérieur avec le savoir et la compétence, non avec les coups tordus et les BR abuseurs de l’autorité et instigateurs de décisions iniques.

La présence de Monsieur Mohamed Salem Ould Merzoug, professeur d’université, fonctionnaire international ayant fait ses preuves à l’OMVS et plusieurs fois ministre, ayant réussi à tous les postes qu’il a occupés, est l’une des innovations phares du Président de la république, dont elle traduit, à la fois la volonté de promouvoir la justice sociale, le projet de réformer l’Etat en profondeur et le souci de réhabiliter la compétence et l’expérience, dont la marginalisation n’a jamais été aussi systématique que sous l’ancien pouvoir.

Dès lors, il est tout à fait normal que l’homme soit dans la visière des ennemis du changement et défenseurs invétérés du statu quo ante. Que reproche-t-on au Docteur Merzoug, sinon d’avoir pour option, dans le cadre du programme d’urgence, de doter les Communes de Mauritanie de moyens logistiques et financiers pour assurer une bonne hygiène pour leurs populations respectives ?

Voulait-on que cet appui de l’Etat aux collectivités locales continue à faire défaut et que les moyens financiers qui lui sont alloués prennent d’autres voies ? Il ne faut pas compter sur l’intègre Merzoug et l’homme d’Etat soucieux de l’impact stratégique des décisions de son département pour satisfaire ce vœu.

Ceux qui cherchent à troubler, par des campagnes médiatiques dénigrantes, l’ordre de marche institué par le Ministre de l’intérieur aux services de son département, afin de perturber le ministre lui-même et de compromettre le rôle joué par son département dans la lutte contre le Covid 19, se trompent lourdement.

Monsieur Merzoug est un homme aguerri, un connaisseur fin du microcosme politique mauritanien et une valeur sûre du gouvernement. Il peut se prévaloir, pour déjouer les pièges qu’on lui tend et faire échouer les manœuvres de ses ennemis, de la confiance totale du Président Ghazouani et du soutien de son Premier ministre, dont les initiateurs de cette cabale cherchent à déstabiliser le pouvoir et à briser leur détermination commune à combattre l’ennemi de l’heure, le Covid 19. Ils cherchent à fragiliser le gouvernement, en anesthésiant par la calomnie la volonté des quelques ministres qui montent au front, en détournant l’attention du citoyen des réalisations concrètes à son profit et en occupant son esprit par la futilité de quelques accusations fallacieuses et ridiculement ficelées de très courtes cordes mensongères.   

Peine perdue, Messieurs. Aboyez comme vous voulez, la caravane passera quand même !

 

Khattri Dié

lun, 13/04/2020 - 14:24