Des armateurs mauritaniens ont révélé, dans un appel téléphonique fait à l’Agence Al Wiam d’Information, les brutalités et les tracasseries subies par la flotte halieutique nationale de la part des éléments de la garde côtière, malgré leur conformité à toutes les mesures et lois qui leur sont imposées par les autorités compétentes, qualifiant ces endurances d’insupportables face à une garde côtière qui ne tolère rien et qui impose des taxes exorbitantes, au moment même où elle ferme les yeux sur les chalutiers étrangers ((bateaux russes et turcs).
C’est d’autant vrai que ces navires étrangers sont censés pêcher à 20 miles des plages alors qu’ils s’approchent la nuit des côtes à prés de 2 miles seulement, selon des images obtenues par les mêmes sources (voir les points rouges sur les photos qui localisent l'emplacement de ces navires).
Ces bateaux étrangers naviguent nuitamment tous feux éteints afin de brouiller et de pirater les radars de la garde côtière et par conséquent d’avancer en direction du littoral et avoir accès à la capture des espèces qui leur sont interdites (comme c’est visible sur les photos et les noms de certains navires de la flotte russe).
Cette flotte étrangère, à l’origine de la mort de nombreux équipages de la pêche traditionnelle et du pillage systématique des richesses halieutiques, grâce à l’utilisation de moyens illégaux, agit au vu et au su des garde-côtes, soulignent les sources précitées.
Les armateurs mauritaniens qui ont protesté contre les brutalités des éléments de la garde côte et venu exprimer leur indignation contre ces agissements, se sont vus signifier également, que les chalutiers étrangers jouissent d’une protection spéciale de leurs supérieurs, disant que les agents sont contrariés par cette politique de deux poids deux mesures.
Le plan administratif n’échappe pas à ces mauvais traitements, puisque les armateurs sont interdit d’accès à l’intérieur de la direction de la garde côte, même s’ils viennent pour déposer certains documents et accomplir des formalités règlementaires indispensables, se trouvant ainsi contraints de se poster devant les fenêtres et dans la rue sous le soleil brulant.
Soit une attitude indigne réservée aux investisseurs et armateurs nationaux dans leur propre pays.
Les armateurs mécontents ont appelé le ministre des pêches et de l’économie maritime à intervenir d'urgence, afin de leur rendre justice et de mettre fin aux sévices multiples subis de la part des gardes côtes, qui selon les sources ci-dessus, interviennent même en contradiction avec leur mission, qui circonscrit l’inspection à l’intérieur des bateaux et au large.
Il était également courant, dans les lois de la direction de la garde côte, de fixer aux armateurs nationaux un délai de 30 jours pour s’acquitter des taxes consécutives aux infractions enregistrées, afin de parer à l’arraisonnement du bateau et à l’arrêt de l’activité.
Ce qui peut entrainer des pertes de production et affecter par conséquent et sans distinction les armateurs et les employés, en cette période où le pays vit à l’instar de la communauté internationale les impacts négatifs de la pandémie du Covid-19 et ses effets sur la récession économique et les pertes matérielles résultant de la fermeture.
Il convient de rappeler enfin, selon ces sources, qu’aucune des vedettes de contrôle maritime relevant de la garde côtière n’est opérationnelle, à l’exception du navire « Arguine ».