Appels téléphoniques, lobbying des ministres... Foot et politique sont intrinsèquement liés, le doute n'est plus permis.
La preuve, alors que leurs candidats à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF), le Sud-Africain Patrice Motsepe, le Mauritanien Ahmed Yahya, l'Ivoirien Jacques Anouma et le Sénégalais Augustin Senghor, battent campagne en vue de l'élection du 12 mars, une autre compétition se joue en coulisses: celle des chefs d'État. Lobbying oblige.
Afin de tenter d'obtenir le soutien de ses homologues, le président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, a dépêché ses émissaires en Ouganda, au Togo, au Bénin, au Rwanda et au Congo Brazzaville.
Le Mauritanien a également appelé le roi Mohammed VI qui, lui, a accepté de soutenir Ahmed Yahya.
Le président ivoirien Alassane Ouattara a dépêché quant à lui ses ministres au Congo-Brazzaville, en Guinée équatoriale, au Gabon, au Burundi, au Tchad et au Burkina Faso.
De son côté, le Sud-Africain Patrice Motsepe, compte sur l'appui de son chef d'Etat dont il est le beau-frère.
Augustin Senghor a lui aussi refusé de se désister en faveur de l'Ivoirien, soutenu en cela par son président Macky Sall.