L’Agence Al Wiam dévoile, après une visite effectuée en Gambie, toute la vérité sur l'élection d'un nouveau Bureau de la Communauté

Il est incontestable que l’ancien président du Bureau de la Communauté mauritanienne résidente en Gambie, M. Ahmed Ould El Bou, a mené avec succès sa mission, longue de deux décennies.

Il est également reconnu que son père était le premier, sinon l’un des premiers commerçants à s'installer en Gambie, réalisant des services appréciables au profit des mauritaniens expatriés dans ce pays, sans oublier son rôle positif joué au profit de son groupe et de son ensemble social, depuis l'ère de l'ancien président Daouda Diawara.

Mais tout cela ne donne pas raison à se maintenir éternellement au poste de président du Bureau d’une communauté qui s'agrandit et s'élargit chaque jour et qui nécessite une réelle interaction avec les autorités du pays hôte et les autorités de la mère patrie.

Partant des informations relayées par les réseaux sociaux, l'élection du nouveau Bureau de la Communauté et le document signé par le Chargé d'affaires auprès de l’Ambassade de Mauritanie à Banjul, SEM. Mohameden Ould Brahim Ould Daddah, reconnaissant ladite instance, ont suscité une certaine polémique.

Compte-tenu du fait que l’Agence Al Wiam était conviée aux côtés d’autres médias et organes de presse en Gambie, pour accompagner les opérations de vote relatives à l’élection du nouveau Bureau ainsi que pour recueillir les impressions de la colonie mauritanienne sur place, elle se trouve en conséquence tenue de publier la vérité telle qu'elle est, sans fioritures et loin de tout parti pris.

Il est bien connu que les communautés représentent de nos jours une diplomatie parallèle indispensable pour faire rayonner l’image des Etats, consolider leurs liens à l'extérieur, soutenir leurs ressources financières et réduire le fardeau du chômage dans ces pays, d'autant plus que les nations commencent à voir l'organisation des colonies comme une nécessité sécuritaire dictée par les craintes d'urgence légitimes de l'extrémisme religieux, sectaire et ethnique.

Partant de cette réalité, le rôle d'un Bureau pour la Communauté devient essentiel.

Ce qui revient à dire qu’entraver le fonctionnement de ses activités porte des préjudices considérables aux intérêts du pays.

C’est cette dernière dimension qui a conduit la colonie expatriée à exiger l'élection d'un Bureau exclusivement destiné à la servir après la suspension des activités du Bureau précédent deux ans durant, au cours desquels, il n’a joué aucun rôle.

D’autres facteurs non négligeables justifient également l’élection d’un nouveau Bureau, notamment la démission de son Vice-président et le départ hors de Gambie, vers d'autres destinations, de certains de ses membres.

Ce qui a conduit certains membres de la Communauté à adresser des invitations régulières, sur une période de huit mois, afin de redynamiser le Bureau et d'élire un nouvel organe inspiré des intérêts de la colonie.

Une volonté qu’ils ont officiellement communiqué à l'Ambassade accréditée à Banjul, laquelle est restée neutre et s’est abstenue de se ranger du côté de l’un des camps, se réservant de toute ingérence  et attendant avec patience des élections qu’elle juge indispensables pour que le Bureau de la Communauté retrouve sa vitalité.

C’est dans cette atmosphère de transparence incontestée et au témoignage de la majorité des membres de la colonie, que le nouveau Bureau dirigé par l'homme d'affaires Abou Maali Ould Menane (un illustre parlementaire, un notable bien connu et également le président du groupe parlementaire d’Amitié mauritano-gambien), a été plébiscité.

Nonobstant des réserves légères, qui se produisent régulièrement dans toutes les opérations de vote, organisées de par le monde, le choix du député Abou Maali a créé un grand sentiment de satisfaction chez la majorité des membres de la communauté, d'autant plus qu'il était leur plus grand appui au cours de la crise consécutive à la propagation de la pandémie du Covid-19, prenant en charge les cas positifs et louant les autobus à ses propres frais pour rapatrier nos concitoyens vers la Mauritanie.

Il a mobilisé également une appréciable aide financière au profit de l'État gambien pour faire face aux répercussions de la pandémie.

L’homme est par ailleurs le mieux indiqué pour occuper cette fonction, eu égard à son titre de député, président aux destinées du Groupe parlementaire d’Amitié mauritano-gambien ; une fonction qui lui permet en conséquence d’exposer et de régler les problèmes de la communauté avec les autorités gambiennes plus que quiconque.

A ce qui précède, s’ajoute le fait que le nouveau Bureau représente toutes les composantes et le tissu social de la colonie expatriée en Gambie toutes catégories et sensibilités confondues, selon la taille et le nombre de chacun des 17 sous-regroupements.

Le nouveau premier Vice-président appartient par ailleurs au même groupe que le président précédent, le deuxième vice-président appartient également au même espace régional que lui alors que le secrétaire général du nouveau Bureau est issu aussi du même espace géographique que lui ;  ce qui montre si besoin est que l’exclusion et la marginalisation à caractère régional ou sectaire,  ont été bannies au cours de ces opérations de vote.

Les mains invisibles hostiles au nouveau Bureau refusent d’admettre le fait accompli, à savoir l’absence totale de l'ancien Bureau sur le terrain, que son Vice-président a démissionné et qu’il est inopérant depuis 20 ans et que par conséquent, l'élection d'un nouveau Bureau est devenue une nécessité urgente, a affirmé, la majorité de membres de la Communauté mauritanienne résidente en Gambie, à l’Envoyé Spécial de l’Agence Al Wiam, dépêché sur place pour assurer la couverture de ces opérations de vote relatives à l’élection du nouveau Bureau de la Communauté.

C’est d'autant plus vrai que l'orientation du nouveau pouvoir mauritanien est basée sur l'idée de la redynamisation des Bureaux des Communautés afin qu’ils jouent leur rôle diversifié, que ce soit au niveau des revendications et des requêtes de leurs membres, ou au niveau de leurs relations avec le pays d'accueil ou encore au niveau de leurs relations avec la Mauritanie, ont-ils ajouté.

Le Chargé d'affaires auprès de l'Ambassade, Son Excellence M. Mohameden Ould Brahim Ould Daddah, n’a fait que délivrer une attestation au nouveau Bureau, afin de préserver la cohésion de la Communauté, après la tenue de ses élections dans des conditions transparentes, ont-ils assuré, rappelant qu’il a ouvert ses portes et resté à distance égale de toutes les parties.

Ceci en sachant que les protestations et les indexations qui interviennent au lendemain de chaque consultation électorale et après toute opération de vote, sont un signe de bonne santé démocratique et ne signifient pas nécessairement que les lois et les procédures ont été violées.

 

https://alwiam.info/ar/15298

dim, 28/02/2021 - 23:40