PROFIL DE CAS : Ould Ghazouani entre le marteau et l’enclume.

Au cours du point de presse hebdomadaire qui revient sur les travaux du Conseil des Ministres de la Journée, Ousmane Mamoudou Kane, Ministre des Affaires Economiques et de la Promotion des Secteurs Productifs a reconnu publiquement  devant la presse que : « l’exécution des projets dans notre pays est depuis de longues dates endémique ». Le ministre l’a dit « reconnaissant » que le gouvernement actuel  à bien  connaissance de ce phénomène véritable problématique qui,  non seulement,  met un boulet de fer au pied du gouvernement, mais par ailleurs,  donne  l’occasion aux bailleurs de fonds de se poser de plus en plus la  question de savoir si la Mauritanie est réellement en mesure d’honorer ses engagements.

 

Si,  à travers le Monde,  beaucoup d’argent est disponible pour accompagner les programmes de développement et  appuyer les secteurs productifs des pays pauvres, n’empêche, la  bataille entre les pays  demandeurs fait rage dans les couloirs des institutions financières internationales. Même si, le Ministre  Ousmane Kane, depuis son arrivée au département de l’Economie a redoré le blason d’une Mauritanie malade  qui s’est montrée jusqu’en 2019 incapable de prouver aux bailleurs de fonds un changement de comportement qui les encourageraient  à injecter de nouveaux financements dans notre pays, le constat est toujours amer et même très amer.

 

Sur les 110 projets financés par nos partenaires les plus solvables et traditionnellement d’un soutien incontournable pour notre pays, jusqu’à cette date,  six projets dont les travaux ont été lancés en 2013 n’ont pas été exécutés. Par ailleurs, les travaux du  plus ancien projet lancé  en 1996,  n’ont jusqu’à cette date pas été achevés. A ce projet  de  l’extrémité de la fourchette qui couvre  la période de 1996 à 2013, s’ajoutent d’autres projets.  (1) de 2000, (1)  de 2005, (5) de 2007, (2) de 2008, (1) de 2009, (5) de 2011 et (2) de 2012 dont les travaux n’ont pas été achevés.

 

14 projets, dont trois lancés à  l’époque de Ould Taya (1996-2005), et onze qui datent de l’époque entre  2008 et  2013,  (régime de l’ancien président Ould Abdel Aziz), actuellement poursuivi pour corruption,  abus d’autorité et enrichissement illicite n’ont pas été achevés. C’est invraisemblable.

 

Mais quel que soit  l’époque durant laquelle le blocage des travaux a eu lieu, c’est la Mauritanie qui répond des conséquences de la  situation qui a entrainé les retards dans l’exécution des projets, retards parfois injustifiés parfois  simplement inexpliqués comme  celui du  pont de Haye Sakine (qui attend de savoir  quel est le grain de sable qui a enraillé la machine). Il y’a aussi  le projet de bitume de la route qui traverse la ville de Rosso et il y’a ces projets dont  les exécutions ont  été retirées  aux fournisseurs de prestations de services incapables d’honorer leurs engagements dans des délais raisonnables.

 

Les marchés publics, un héritage handicapant pour  le pouvoir en place.

 

Même si on sent maintenant une certaine dynamique  mesurable dans l’exécution des nouveaux  projets, le casse-tête de Ould Ghazouani, de Ould Bilal  son Premier Ministre et de Kane Ousmane  son Ministre des Affaires Economiques et de la Promotion des Secteurs Productifs,   c’est bien  le panier des projets de la honte. Ces projets de la   période  entre 1996 sous le régime de Maaouiya  et 2013 sous le régime de Ould Abdel Aziz. A ces projets des avances énormes ont été consenties et les travaux n’ont pas  été achevés jusqu’à ce jour.

 

Pourquoi  ces projets posent-ils  un casse-tête « mauritanien »  pour le régime actuel ? Parce que simplement  cette file indienne de projets inachevés ou en perdition juridique pour la plupart à volumes de financements conséquents,  bloquent  1.400 milliards  d’anciennes ouguiyas au niveau  de la tenue des livres des écritures comptables  des bailleurs de fonds.

 

Evidemment que cette situation intolérable ne rend pas du tout la tâche facile à Monsieur Kane Ousmane « le mendiant » qui fait de  la manche devant les portes des institutions financières et de développement internationales. Evidemment qu’aussi  elle complique beaucoup les choses pour  la « N’Yarel »  de fonction du Ministre de l’Economie,  Aissata Lam  qui joue de son charme professionnel   auprès des investisseurs avec une maitrise et une compétence qui les fait accepter de se  rapprocher timidement   de la Mauritanie,  un pays depuis les années 80 sur la liste noire des  Etats grands  prêteurs, très mauvais payeurs ».

 

 

L’APIM, de l’oxygène, mais pour qui ?

 

Depuis sa création (décembre 2020), l’APIM est parvenue à impulser une dynamique nouvelle en matière de promotion des investissements. L’Agence a  délivré 37 certificats correspondants  à une « cagnotte » d’investissements déclarés de 13.4 milliards de MRU, l’équivalent de 367 millions de dollars. La Bataille a été menée sur le même front  par  Kane, Mr Economie et Promotion du secteur productif, qui a, c’est le terme,  « arraché» au Groupe de la Banque Mondiale et aux partenaires techniques et financiers l’appui pour  le financement de l’élaboration du plan stratégique et opérationnel, ce qui a permis la formulation de la mise en place des stratégies de reformes qui améliorent maintenant  le climat des affaires dans notre pays.

 

Mr Kane et Mme LAM, deux responsables natifs de la Vallée, très compétents et très respectés dans les milieux économiques et financiers internationaux, connaissent parfaitement bien les origines du « mal endémique » qui ronge le  bail de fonds  à destination de notre pays. Les investisseurs eux-aussi connaissent les origines de ce mal qui « alite » le développement et l’émergence de notre pays, plus riche que le Sénégal, le Mali et le Burkina Faso,  (pays  comme la Mauritanie très avancés dans la corruption),  mais qui ont réussi quand-même parallèlement  à trouver des solutions émergeantes  pour régler  les problèmes de développement récurrents et prioritaires.

 

La Commission Nationale de Contrôle des Marchés Publics, des ballons d’essais qui pêtent ?

 

Le mal endémique dont a parlé le ministre Mr Kane, et dont certainement le conseil des ministres du mercredi 19 juin 2022 avait  débattu, n’est un secret pour personne. C’est un cancer qui ronge  toute la chaine de l’investissement en Mauritanie.

 

Il y’a la Commission Nationale de Contrôle des Marchés Publics, véritable « Bande à Bonnot »  dont la composition a toujours été  réajustée aux intérêts de la Mafia des détournements des biens publics qui s’est « remorquée »  à tous les régimes qui se sont  succédés entre 1996 et 2019.

 

Cette commission compétente à agir dans trois domaines flexibles, s’offre un éventail de possibilités de trafic d’influence de tous genres qui se rapportent aux marchés  publics. Sa compétence est étendue aux marchés qui  se rapportent aux travaux, à leur conception, à  leur réalisation ou  à leur exécution. Son champ de profil  est élargi aux procédures de négociations qui contournent la concurrence et qui s’ouvrent  aux  techniques « particulières » d’achats pour les marchés publics à tranches.

 

Cette Commission Nationale de Contrôle des Marchés Publics  doit en principe,  selon les textes qui la régissent, assurer l’égalité dans le  traitement des dossiers, faciliter les libertés d’accès pour les fournisseurs, s’assurer de la transparence dans  les procédures. Le travail de la commission doit selon les textes reposer   sur les principes fondamentaux de la commande publique qui sont à valeur constitutionnelle et doivent régir les rapports  entre les acheteurs, les fournisseurs de services et les autorités concédantes.

 

Malheureusement, la commission  Nationale de Contrôle des Marchés Publics  a toujours été « taillée » sur  la   mesure des intérêts d’un Lobby, le même qui gagne tous les  marchés depuis le départ à Oualata  de Moctar Ould Daddah renversé par un régime militaire dont certains officiers étaient plus habiles dans le maniement  des affaires que dans celui des armes. C’est d’ailleurs pourquoi cette Commission  Nationale de Contrôle des Marchés subit toujours et toujours de très fortes pressions qui la transforment en une agence d’exécution d’ordres  et de distribution ciblée des marchés.

 

Le retard dans l’exécution des projets, le supplice des pauvres.

 

Malheureusement et le constat est alarmant, les départements qui souffrent le plus de cette « arnaque » des bénéficiaires de marchés publics  qui consiste à leur attribuer  des  marchés  publics dont ils lancent les débuts des travaux et  ne vont pas plus loin, sont les Ministères de l’Urbanisme et de l’aménagement du territoire,  de l’Energie et des mines, de l’Hydraulique, de l’Equipement et des transport. En somme tout ce qui touche à l’accès à l’eau potable, la construction d’infrastructures scolaires ou sanitaires et la construction de routes.

 

Même si tout le monde sait quelle est la nature de cette maladie endémique, les pouvoirs publics ne peuvent parfois qu’assister impuissants à ce « vol en bande organisée », incapable d’agir. C’est ce qui explique par exemple que,  le plus ancien projet financé dont l’exécution n’a pas été achevée date de 1996, donc de  l’époque de Ould Taya.

 

La raison de ces phénomènes est connue. Mais elle relève du tabou. Dans la réalité, c’est parce que  les fournisseurs de services qui se « taillent » le plus importants montants injectés  dans les projets de développement à la base,  pour lesquels les bailleurs de fonds sont plus disponibles mais par ailleurs beaucoup  plus regardants  sur les suivis de  leurs exécutions,  sont de très grandes figures de  l’UPR le parti au pouvoir. Normal puisque ces figures représentent des chèques en blanc pour les élections présidentielles. Le plus souvent,  elles sont soit, de très très proches du pouvoir, soit  comme on l’a vu au cours de la décennie de la gabegie, le pouvoir lui-même qui se déguise  pour faire des affaires par personnes physiques ou morales,  ou par sociétés et  entreprises interposées.

 

Des projets «  linge sale » qui se lave en famille.

 

Le dossier de ces projets « sur calles » sont des dossiers ultra sensibles. C’est un linge de famille très sale  qu’on ne cesse de laver en famille d’un régime à un autre depuis 1996. Les ministres Sidi Ould Tah, (Doctorat en Economie) qui a été couronné de succès à la BADEA, Taleb Ould Abdi Vall (doctorat en géologie) ex-ministre de l’Energie et des Mines qui a été l’un des plus brillants  directeurs d’Exploitation pour l’Afrique de l’Ouest d’Ashton Mining et Ousmane Mamoudou Kane Mr propre (Ecole supérieure des Mines de Saint Etienne/France), sont tous  trois de très hauts cadres qui ont occupés des postes  clés dans des institutions internationales de références.  

 

Ces trois mauritaniens sont  connus à l’échelle nationale et internationale  pour leurs  intégrités morales et professionnelles. Tous les trois connaissent toutes « les aguilles » qui sont sous les roches de ce dossier extrêmement sensible des projets « surgelés ». Ils savent que personne ne veut ouvrir ces dossiers. Les ouvrir, est un risque,  parce que  derrière l’attribution de chacun  de ces marchés en souffrance, il y’a une histoire que personne ne veut vraiment pas raconter. C’est pourquoi aussi ces trois cadres avaient quittés le pays  pour  travailler loin de cet environnement miné par la corruption, un vocabulaire qui n’existe pas dans leurs lexiques professionnels.

 

Pour mettre fin à cette anarchie le ministère de la justice doit ouvrir les grilles de ses « violons ».

 

Pourtant la solution est toute simple et à portée de main. Si au lieu de retirer à la société défectueuse le marché, ou de  la suspendre provisoirement si elle  n’a pas  respecté les clauses du contrat qui la lie à l’état mauritanien,  les responsables de cette société étaient maintenus  par contrainte de  corps dans une maison d’arrêt et de correction jusqu’à ce qu’ils remboursent l’argent mal acquit, la récréation va siffler elle-même sa fin.

 

Ce n’est pas normal,  cela a trop duré  et ce n’est plus admissible. Pourquoi les autorités  acceptent-elles  que des hommes d’affaires à la tête de « sociétés cartables » qui obtiennent des marchés achètent  à leurs enfants des véhicules hauts de gammes pour cascader, pendant que les enfants des  familles pauvres des quartiers populaires attendent indéfiniment  la construction de classes pour lesquelles  les avances consenties ont  servies à acheter ces véhicules ou sont  jetées sur des homosexuels  en transe dans des mariages  organisés dans des quartiers huppés d’Istanbul ou de Dubaï ?

 

Tant que la Justice n’a pas mis en place des mécanismes pour réprimer avec force et sans distinction d’appartenance tribale ou politique les hommes d’Affaires qui détournent  l’argent des bailleurs de fonds, la Mauritanie ne pourra ni soigner son « mal endémique » ni soigner son image de marque.

 

Ce sont des mécanismes judiciaires répressifs  qui vont  également  secouer, pour un bon réveil de conscience ces fonctionnaires de la Commission Nationale de Contrôle des Marchés Publics, qui somnolent dans des bureaux climatisés.

 

Juste pour l’anecdote. Avant d’écrire cet article, je suis passé  dans les locaux de la  Commission Nationale de Contrôle des Marchés Publics  pour solliciter une audience  avec son  Président.

Le président était absent. J’ai laissé mes coordonnées à son assistance qui « watsappait » pour me fixer un rendez-vous à leur convenance mais le plus tôt possible.

 

Elle ne m’a pas rappelé cette journée-là. Le lendemain je suis repassé. Le directeur était sorti, parti à la Radio d’après son assistante. La troisième fois que  je suis passé,  la fille qui «watsappait » le premier jour était  absente. On m’informe   que le président a eu un décès.  Je demande à un homme qui avait pris la place de la fille qui « snappait » de    transmettre mes condoléances au président et de l’informer que je tiens toujours à  le rencontrer.

 

Comme je devais attendre le commencement  du point de presse du conseil des ministres qui se tient dans la salle de réunion à l’étage supérieur, je suis passé dans un des nombreux bureaux de la Commission. Dans un bureau ouvert  il y’avait deux jeunes, l’un assis derrière le bureau et l’autre sur la chaise des visiteurs. Je décline mon identité.

 

Les deux jeunes cassaient le temps mais aussi  la croute avec des arachides et des biscuits « des cousins » de Kissima Diagana. Je  dis que je veux  avoir si possible quelques renseignements pour un article que je dois écrire rapidement. Celui qui semblait être le responsable me dit que seul le président pouvait me donner un renseignement. J’ai demandé qu’elles étaient leurs fonctions  au sein de l’administration de la Commission Nationale de Contrôle des Marchés Publics.

 

Celui  qui était derrière son bureau me répond l’air sérieux: « nous  sommes des manœuvres !». « Des manœuvres » ? Je lui pose la question. Il me répond  « Oui. Des manouvres ». Je demande : « des manœuvres de qui ? » Il répond  « les manœuvres du patron, le président ». Et un peu surpris, en rigolant  je lui pose la question de savoir : «  Vous êtes payés par l’argent du contribuable  pour faire quel travail de manœuvres ? » Il me répond: « Pour faire tout ce que le patron nous demande de faire ».

 

J’ai trouvé sa réponse honnête. Au sein de cette commission ça toujours était comme ça, pourquoi ça devrait changer même sous le régime de Ould Ghazouani qui, pourtant compte beaucoup sur la collaboration des premiers  responsables pour que les choses changent.

 

Pour que les choses changent, ce ne sont pas les choses qui doivent changer. Ce sont les mentalités qui doivent changer les choses. Pour que les mentalités changent les choses,  il faut avant tout avoir une mentalité qui change. C’est ce changement de mentalité qu’attendent les généreux donateurs des « bédouins » de notre pays convertis en Hommes d’Affaires. Mais malheureusement pour nos partenaires, dans notre pays il y’a un déficit énorme de mentalités qui changent.

 

C’est peut-être ce que voulait expliquer dans sa communication au conseil des ministres Mr Ousmane Mamoudou Kane qui  a  été  en 2010, ministre des finances sous le régime de Ould Abdel Aziz. A l’époque il avait été remercié,  victime de son franc parlé, de son honnêteté morale et intellectuelle mais surtout victime de  son refus catégorique de verser dans les magouilles de certains pour  piller les maigres  ressources de l’Etat.

 

C’est ce qui explique aujourd’hui que, Sid’Ahmed Ould Mohamed le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire et Ousmane Mamoudou Kane, deux ministres  de ce gouvernement  performants sont les plus « hais » et les plus « maudits » par la Mafia des marchés Publics. C’est parce que simplement, ces deux responsables croient en leur pays et ils aiment ce pays pour lequel ils travaillent sans complaisance et sans tapage. Nous savons tous ceux qui les haïssent et pourquoi ils les  haïssent. Mais ces  deux ministres ont raison de faire ce qu’ils croient être de leur devoir pour l’intérêt de leur pays. La Mauritanie est un pays, pas une jungle colombienne et elle mérite de retrouver son visage d’antan.

 

J’ai peur de conclure en disant ce que je vais dire, (mais je vais le dire  quand-même). Que cela me coute ce que cela peut  me couter. « Sid’Ahmed Ould Mohamed, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire et Ousmane Mamoudou Kane le ministre de l’Economie et du Secteur Productif ont beaucoup de « fer à tordre » pour faire ce qu’ils doivent faire pour avancer le pays réellement. L’un d’eux est maure noir, l’autre,  négro-mauritanien. Toutes les difficultés auxquelles font face ces deux ministres consciencieux, sont entrainées par le comportement irresponsable, archaïque et révolu des « maures blancs ».

 

Il y’a donc là une grande rupture entre les objectifs que les deux ministres cherchent  à atteindre et les profits que les autres, nostalgiques d’un passé récent cherchent  à tirer de tout, n’importe quand, n’importe comment et  surtout dans un désordre épouvantable de gabegie et de sabotages économiques délibérés.

 

Les linges sales se lavent en famille. Je pense personnellement que les hommes d’affaires affiliés à l’UPR et les autres hommes d’affaires « cartables » de la  nouvelle génération affiliés au Patronat Mauritanien doivent s’appeler eux-mêmes à l’ordre. Ce serait  dans l’intérêt de ce pays dont les pauvres s’arrachent les places aux feus rouges de la Mauriposte. Mais s’ils le faisaient,  ce serait surtout  une manière sincère d’épauler le président Ghazouani dans ses engagements au moment où il en a le plus besoin.

 

On ne peut pas bâtir un pays sur le mensonge, sur la malhonnêteté, sur  le  faux,  sur l’usage de faux, sur le vol, le détournement, la gabegie et la complaisance. Nos partenaires au développement nous observent. Même si,  par respect pour l’actuel président,  (qui donne des gages réels de  bonnes intentions de changer le négatif  en positif), nos partenaires au développement  ne disent pas à haute voix  ce qu’ils chuchotent dans les oreilles de Kane Ousmane et de Aissata Lam pour exprimer leurs déceptions par rapport à cette situation intolérable des projets en souffrance qui perturbent leurs écritures comptables. Dorénavant, pour l’intérêt du pays  ne devons par  bienséance  éviter de nous « assoir sur les pans  des boubous qu’on nous étalent ».

 

C’est donc à nous de chercher à renouer notre conscience avec nos intérêts pour aider la Mauritanie à décoller pour un vol dont le pilote (Ghazouani), selon beaucoup de mauritaniens de toutes tendances,  maitrise parfaitement  tous  les instruments de son avion qui se dirige  à destination de l’émergence.

 

Mohamed Chighali

Journaliste indépendant.

.

jeu, 30/06/2022 - 23:35