Nouadhibou: l’arrêt pour des raisons techniques des navires des garde-côtes paralyse leur mission (Exclusif)

Avant d’entrer dans le vif du sujet, objet du présent article, faut-il rappeler tout au début, les informations publiées dernièrement par notre site et relatives au profond mécontentement manifesté par des armateurs de la flotte nationale (industrielle et traditionnelle), accusant les éléments des garde-côtes de brutalité à leur endroit et de fermer les yeux sur les fréquents abus commis par les chalutiers étrangers.

 

Soit une politique de deux poids deux mesures qui profite particulièrement aux gros navires russes et turcs, réputés par leurs violations constantes des barrières connues et  d’excès, comme illustré dans le reportage-photos publié à ce lien (https://alwiam.info/ar/12517).

 

Ceci dit, certains habitants de Nouadhibou et employés qui travaillent dans le marché au poisson local, motivent la cherté des prix des courbines consommés localement par la disparation totale de cette espèce des étalages, en raison de la violation de gros chalutiers russes et turcs précités de toutes les limites autorisées dans les captures et leur pêche dans les zones proches des côtes.

 

Cette crise qui a fait grimper le prix du kilogramme de courbine pour atteindre 3 500 MRO alors qu’il se vendait auparavant à 700 au maximum.

 

L’agence Al Wiam a pris également, ce mercredi 14 octobre courant, connaissance de nouvelles informations, selon lesquelles, les deux navires Awkar et Lemreya, appartenant à la Garde-côtière mauritanienne sont en panne depuis un certain temps.

 

Le bateau Awkar, envoyé à Las Palmas pour les besoins de carénage (série d'opérations de révision périodique de la coque d'un navire en vue de lui redonner ses qualités nautiques notamment la vitesse), est encore, au moment où mettons sous presse, en route pour l’Espagne pour ces entretiens techniques qui durent habituellement et au moindre des cas 3 mois.

 

Les observateurs et les analystes des questions nationales et les opérateurs du secteur des pêches pensent que la panne de ces bateaux, qui ont couté très cher au trésor public et qui accomplissent des missions de surveillance des eaux territoriales d’extrême importance, est due à la négligence de la maintenance et à l’indifférence des responsables de ce secteur vital appelé à jouer un rôle décisif  et primordial dans l’économie nationale.

 

C’est d’autant plus vrai qu’ils sont plusieurs à constater un recul notoire des performances du secteur des pêches et de l’économie maritime au cours de ces dernières périodes, particulièrement avec la nomination en 2018 du commandant des Garde- côtes le Lt de Vaisseau Mohamedou Ould Abderrahmane.

 

Les personnes rencontrées par notre reporter estiment qu’il est impossible que les responsables des bateaux de surveillance ne soient pas au courant des pannes subies par ces navires.

 

Et bien plus, ces arrêts pourraient, pour une raison ou une autre, servir des desseins non avoués, affirment-elles, se demandant, comment un dispositif chargé de surveiller les eaux nationales, qui s’étendent du Cap Blanc dans la wilaya de Dakhlet-Nouadhibou jusqu’à Ndiago dans la wilaya du Trarza, sur une distance de 750 km environ, peut s’acquitter de cette mission difficile à l’aide d’un seul bateau opérationnel à savoir Arguin.

 

Les armateurs et opérateurs du marché du poisson ainsi que les autres acteurs du secteur des pêches au niveau de Nouadhibou ont supplié le gouvernement mauritanien, d'intervenir et de dépêcher d’urgence une mission spéciale pour s’enquérir sur la réalité du terrain et corriger au plus vite les disfonctionnements constatés, afin de hisser les performances des garde-côtes, qui se sont vues confier une mission capitale et de grande importance.

 

https://alwiam.info/ar/12864

jeu, 15/10/2020 - 12:10