L’Algérie s’apprête à réformer sa Constitution pour permettre à son armée d’intervenir à l’Etranger, une mesure destinée sûrement à concurrencer la domination du Maroc dans les missions de maintien de paix à l’échelle continentale.
L’Algérie s’apprête à introduire une nouvelle disposition dans sa Constitution pour permettre à « l’Armée nationale populaire » d’intervenir au-delà de ses frontières. Compte tenu de l’hostilité systématique du régime algérien à l’égard du Maroc, qui augmente à chaque renouvellement de sa classe dirigeante, cette nouvelle mesure est perçue comme visant indirectement notre intégrité territoriale.
Montée au créneau du régime algérien contre le Maroc
Pendant ces derniers mois, tout le monde a pu constater une attitude algérienne de plus en plus agressive et belliqueuse à l’égard du Maroc. Dès son investiture, le président algérien, Abdelmajid Tebboune, s’en est pris violemment au Maroc, à plusieurs reprises, et à son intégrité territoriale.
De son côté, le nouveau Chef d’Etat-major, Saïd Chengriha, ayant succédé à Gaïd Salah, est plus hostile au Maroc que son prédécesseur. Il a ouvertement menacé le Maroc en le qualifiant de pays ennemi et a multiplié, ces derniers mois, les manœuvres militaires à côté des frontières marocaines. Pour autant, avec cette nouvelle réforme constitutionnelle, l’Algérie tend à cacher ses intentions.
Les arguments algériens
Selon le projet de loi publié fin mai dernier, l’Algérie veut donner droit à son armée (qu’elle ne possédait pas auparavant) à prendre part à des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, de l’Union Africaine et de la Ligue Arabe.
Au cas où cette réforme constitutionnelle a lieu, le président algérien pourra déployer les forces armées à l’étranger après avoir obtenu l’aval des deux tiers du Parlement. Chose aisée vu la nature du système politique de ce pays.
Le Maroc doit prendre garde
Habiliter l’Armée algérienne à intervenir à l’étranger n’est qu’une façon de lui accorder un prétexte juridique pour justifier le soutien politique et militaire au Polisario.
Tous les experts marocains s’accordent à dire qu’il s’agit en effet d’un bouclier ayant pour but de protéger le Polisario par un pacte de défense commune. Ce qui va permettre à l’Algérie de s’impliquer davantage dans le conflit du Sahara avec des prétextes « légaux ». C’est ce qui pousse Abderrahim Manar Slimi, politologue et expert dans les questions de sécurité, à considérer que l’Algérie s’apprête à la guerre contre le Maroc. Selon lui, l’armée algérienne veut absorber la colère populaire du Hirak en provoquant des hostilités avec le Maroc. D’autres experts, tel que Moussaoui El Ajlaoui, considèrent qu’il s’agit d’officialiser le soutien militaire algérien pour le Polisario.