Le feuilleton politico-judiciaire relatif au dossier de corruption de la décennie de l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz, ne connaitra pas de repos, après 72 heures de va-et-vient des prévenus entre la DGSN et le parquet général prés du tribunal régional de Nouakchott Ouest.
En effet, aussitôt les 13 des 29 suspects sont fixés sur leurs charges qualifiées, le pôle anticorruption décida sans délai de commencer les interrogatoires, sans même attendre que les prévenus, exténués bénéficient d’une soirée hors de l’enfer judiciaire et policier, même dans des villas gardées.
C’est apprend-on l’ancien Premier ministre Yahya Ould Hademine qui a ouvert ce jeudi 11 mars courant le ballet des interrogatoires, manifestant, si le choix lui est revenu, un courage que ses autres pairs dans cet épineux pourront ne pas avoir, surtout qu’ils comptent en leur sein, des prévenus qui tremblent de tout leur corps, étant sevré à l’argent et rien d’autre.
Après Ould Hademine, c’est l’ex Chef du gouvernement Mohamed Salem Ould Bechir qui a été entendu, avant que l’ex ministre Mohamed Abdallahi Ould Oudaa ne lui emboite le pas devant des limiers, que 8 mois d’intenses activités n’ont pas découragé de se passionner pour ce dossier au mille et une énigmes.
Réputé par sa témérité et sa passion pour ne pas reculer devant le danger, l’ex Chef de l’Etat Ould Abdel Aziz attendra encore que son Collectif de défense soit au complet.
Les autres mousquetaires attendent encore leur tour de se présenter devant la police chargée des crimes économiques et finnaciers à l’intérieur du palais de justice.