L’Amérique retient son souffle. Nancy Pelosi, la chef démocrate de la Chambre des Représentants est sur l’offensive. Tour à tour, le lundi 11 janvier 2021 sera lancé le processus de destitution accélérée du Président Trump pour incitation à la violence. Dans le même temps, Pelosi presse le chef d’Etat-major général des armées de retirer les codes des armes nucléaires des mains du Président Trump.
Et, pour couronner le tout, 13 personnes dont certaines ont été déjà arrêtées, sont sous le coup de 40 chefs d’inculpation pour atteinte à la Constitution et aux symboles de l’Etat américain. Et, les forces de police pleurent l’un des leurs tombés lors de la violation des locaux du capitole par les « terroristes domestiques » de l’antifa. C’est le décor d’une Amérique troublée, inquiète. Les péripéties des 12 jours les plus longs de l’histoire de la nation la plus puissante du monde, de la nation la « plus démocratique » par excellence; bref, du « gendarme du monde », se déroulent sous les yeux du reste du monde comme un thriller sorti du meilleur studio d’Hollywood.
La destitution de Trump aura-t-elle lieu?
Non. Pour 2 raisons. La première: le bicaméralisme. Le vote pourra passer à la chambre des Représentants où les Démocrates sont majoritaires et non au Congrès où les Républicains sont toujours majoritaires, jusqu’au 20 janvier où les nouveaux élus démocrates pourront siéger pour donner la majorité aux Démocrates. La deuxième: Trump, acculé par ses conseillers, a fait machine arrière pour condamner les manifestations et demander qu’ils payent pour leurs actes.
Son discours du mercredi a été à l’opposé de celui du jeudi où il a lâché ses partisans. Le 46 ème Président des Etats-Unis, Joe Biden, ne semble pas être très chaud pour la destitution. Il a laissé entendre que la décision finale revient au Congrès. Or, Biden sait que jusqu’au 20 janvier 2021, le Congrès est toujours la propriété des Républicains. Tweeter, de son côté a définitivement suspendu le compte du Président Trump, qui, lui, affirme qu’il ne prendra pas part à l’investiture de Joe Biden.
En définitive, les États-Unis traversent l’une des crises politiques les plus sombres de son histoire à cause de l’entêtement maladif d’un Président ayant perdu les élections. Mais, cette nation a toujours montré qu’elle sait se relever des situations et des catastrophes les plus inimaginables. Ce n’est pas pour rien que l’aigle est le symbole de cette nation que l’on appelle « les États-Unis d’Amérique »
Daouda Emile Ouedraogo