Les propriétaires des bateaux de pêche sont profondément mécontents des récentes instructions qui leur ont été imposées par le ministère des Pêches et de l'Économie maritime, portant sur des conditions à observer qu'ils qualifient d’injustes et d’inapplicables.
150 navires sont toujours immobilisés du fait qu’ils n’ont pas obtenu l’autorisation d’amarrer, a affirmé une source des armateurs dans un appel téléphonique fait à l’Agence Al Wiam d’Information.
La loi que le ministère veut imposer aux armateurs est entièrement calquée sur la loi française de 2013 et ne s’harmonise en aucun cas à la Mauritanie, indique la source précitée.
La crise actuelle de la pêche est due à l'absence d’une stratégie claire et adaptée à la nature des Mauritaniens ainsi qu’à l'ignorance des responsables du secteur et la faiblesse du contrôle en vigueur, qui requiert plus de fermeté, ont mis en exergue des opérateurs du secteur, s’appuyant également sur le courrier du wali de Dakhlet-Nouadhibou adressé au Ministre de tutelle et au Directeur de la Marine, qui sont les premiers responsables de ce secteur, dont la gestion nécessite des personnalités jouissant de compétences avérées d’expérience et de connaissances approfondie de tous ses segments.
Les propriétaires de bateaux de pêche se plaignent aussi de la longue absence du directeur de la marine marchande de son bureau, dans lequel, il ne reste que 20 petites minutes, après l’écoulement des premières heures ouvrables, s’éclipsant aussitôt des regards.
Une conduite qui bloque les dossiers relatifs aux navires coincés dans les tiroirs de son bureau, entravant du coup cette flottille et son apport à l’économie et affectant négativement les investisseurs du secteur.
Dans un nouveau rebondissement de cette affaire, l’Agence Al Wiam d’Information a obtenu le document ci-dessous, publié par le ministère de tutelle en date du vendredi 29 janvier courant et portant le numéro: 000017 adressé à la GCM (Garde Côtes Mauritanienne), portant prorogation d’un mois entier aux armateurs de pêche afin de satisfaire les nouvelles conditions imposées aux investisseurs et aux propriétaires des bateaux opérant dans ce secteur vital et important.
Les observateurs estiment qu'à la lumière de l'intransigeance du ministère et sa détermination à imposer des conditions aussi strictes et inapplicables aux armateurs, la crise va s'aggraver avec la menace des propriétaires des bateaux de pêche de suspendre de manière définitive leurs activités.