Les passifs de l’ancien pouvoir sous l’ex président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, dont la gouvernance se situe particulièrement dans une intervalle de temps estimé à une décennie, en l’occurrence 2009-2019, semble rattraper bon nombre de hauts responsables du sérail de cette époque, partant du Chef de l’Etat aux membres du gouvernement en passant par les Premiers ministres et en descendant légèrement en aval vers les directions centrales et les patrons des sociétés d’Etat.
Tout le monde semble être rattrapé par sa mauvaise gestion directe ou indirecte, les accusations d’implication et de connexion aux pratiques de la gabegie, du népotisme, du régionalisme et des autres maux parmi ceux qui caractérisent les Etats corrompus et pour lesquelles, la Mauritanie, a institué une commission d’enquête parlementaire à pied d’œuvre depuis des mois pour juger les auteurs d’infractions graves au cours des dix dernières années.
Mais une exception à cette ère surnommée la décennie de l’anarchie et de l’arbitraire et qui continue de faire émerger bien de scandale et de révélations, mérite d’être mise en exergue et conduire les éclairés de notre époque et ils le font si bien jusqu’à, que ne personne n y trouve à redire, à séparer le bon grain de l’ivraie, à bien discerner cet actif gigantesque invisible comme cette partie immergée de l’iceberg abattu par un technocrate à mi-cheval entre deux antipodes.
En effet, un jeune ambitieux, la volonté de réformer et d’innover dans le sang et dans l’âme, dynamique et engagé avait bel et bien marqué cette décennie noire par ses exploits inédits, ses succès et ses actifs singuliers.
Il s'agit bien de l’ex ministre et actuel Administrateur Directeur Général de la SNIM, Moctar Ould Diay.
En 2009, les recettes fiscales étaient passées grâce à son train de réforme mené sans tambours ni trompettes, de 42 milliards d’ouguiyas [environ 110 millions d’euros] à 140 milliards en 2015, soit un rythme d’accroissement annuel prés de 25 milliards ouguiyas, avait-il affirmé en 2016, alors ministre de l’économie et des finances, assurant le retour du pays à l’équilibre des comptes et sur sa capacité à diversifier son économie.
Cette progression était également comparable pour les recettes douanières, qui ont enregistré une hausse inédite, avait-il ajouté, précisant qu’il s’agit bien de ressources supplémentaires dont la Mauritanie avait grand besoin pour préparer une nouvelle dynamique et aspirer à de nouveaux horizons prometteurs de développement et de bien-être.
Brillant orateur et technocrate là où il opère, tantôt ministre, tantôt haut responsable et même devant le députés Moctar Ould Diay avait la force du franc-parler et des chiffres à l’appui pour montrer au parlement et aux partenaires internationaux qu’il ne maitrise pas seulement les rouages de son portefeuille ministériel mais connait parfaitement les techniques qui le rendront performant et boosteront l’économie nationale.
C’est incontestablement ce bilan largement positif qui a conduit le président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani à lui accorder sa confiance et à lui confier la délicate et périlleuse mission de redresser l’éléphant économique agonisant qu’est la SNIM arrivée presque au bout de la faillite.
Mais, le président ne s’est guère trompé, puisqu’il a fait le bon choix en nommant l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, se contentant de porter son jugement sur l’actif l’homme, non pas suivant son environnement passif ou ses connexions passées accidentelles, avec lesquelles, il a surfé sans se tremper dans les immoralités.
Nommé aux commandes de la SNIM, cette dernière a retrouvé du coup son sauveteur au témoignage des employés eux-mêmes, dont la décennie passée était une ère de grèves continues, d’arrêt des activités, de repressions et de violences, de négociations ratées, de licenciements abusifs, de salaires impayés, de contreperformances et de confrontation avec le pouvoir, le tout sur fond de dégringolade du cours du fer et de la perte de la société de son capital confiance d’antan.
Ould Diay la réforme dans l’âme et tenace a prouvé qu’il est à la hauteur de la confiance placée en lui par le président Ould Ghazouani, pour redonner au poumon de l’économie nationale ses lettres de noblesses, se mit aussitôt avec abnégation et assurance au travail consciencieux, fructueux, constructif et novateur.
Il parvient à ses premiers jours à instaurer un climat d’apaisement au sein de la société et à créer un climat de confiance et de concertation entre les employés et la direction.
La fête des travailleurs des mines qui sera célébrée en grandes pompes dans les prochains jours, sera d’ailleurs le moment idéal pour l’ADG de la SNIM Ould Diay pour rendre ses comptes et faire le bilan louable et prometteur des premiers 7 mois de son mandat décisif aux commandes de la société.
Il n’y a pas mieux que lui à cet instant pour parler de sa vision pour ce poumon de l’économie nationale et pour ses perspectives d’avenir, qui n’aura rien à envier sous sa gouvernance encore à ses premiers mois, aux horizons et dividendes du pétrole et du gaz dans le pays, d’ailleurs reportés à cause du Coronavirus.
Il y a lieu de rappeler ici que l’ADG Ould Diay a déjà communiqué aux travailleurs les grandes lignes des conclusions des forums de concertation et de la démarche participative qu’il a initiés en vue de faire un diagnostic sans complaisance de la situation de l’entreprise.
En attendant les rapports définitifs pour la mise en place d’une stratégie globale, il a rappelé les chantiers prioritaires déjà lancés dans les domaines des ressources humaines, de l’amélioration de la productivité et de l’approvisionnement.
Ould Diay qui s’est déplacé à Zouerate pour fêter le 4 décembre avec les travailleurs des mines, s’est félicité de la large participation des travailleurs aux forums de concertation et de la qualité des différentes contributions.
Au cours de ses rencontres directes avec les travailleurs des mines, il a exprimé à maintes reprises sa ferme volonté de «restaurer la confiance au sein de l’équipe SNIM et de promouvoir la justice sociale et l’équité entre ses membres», rappelant que «le management participatif est «une conviction personnelle» et qu’il s’en servira pour sortir la SNIM de la situation actuelle avec l’aide de tous les partenaires.
Dans ce cadre, il s’est profondément indigné du cas de 86 employés de l’entreprise qui depuis plus de 15 ans n’ont connu aucune promotion et stagnent à la même catégorie depuis leur embauche.
«C’est inacceptable et j’ai donné des instructions pour que le cas de chacun de ces travailleurs soit étudié et qu'une décision soit prise avant la fin décembre », a-t-il affirmé ajoutant que tous les cas similaires seront traités sans attendre la mise en place d’un dispositif de gestion des ressources humaines pérenne et équitable.
Par ailleurs, l’ADG a saisi cette occasion pour présenter aux travailleurs les résultats opérationnels de l’exercice 2019 et les objectifs du programme de production 2020.
«Au 30 novembre, le volume de nos ventes a atteint 10 millions 800 000 tonnes. La tendance à la fin de l’année est de 11,8 millions de tonnes; mais je suis persuadé que grâce à la nouvelle dynamique et à la détermination affichée ces dernières semaines par l’ensemble de l’équipe de travail, nous pouvons réaliser au 31 décembre 12 millions de tonnes», confie l’ADG, aussitôt approuvé par un tonnerre d’applaudissements.
Pour l’exercice 2020, l’objectif des ventes est fixé à 13,5 millions de tonnes. «Cet objectif prend en compte l’état réel de nos gisements et de notre outil de production», explique le directeur du Siège d’Exploitation, M. El Hady Ould Ely.
L’ADG a rassuré les travailleurs que toute ressource financière générée par la production ira en priorité à l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie et au renouvèlement de l’outil de production de l’entreprise.
Un homme qui mérite d’être encouragé, d’être défendu et d’être blanchi des passifs de la décennie passée, qu’une certaine presse ingrate, à la solde de certains politiciens tient en vain à présenter l’image reluisante sous des angles sinueux.
Rédaction Al Wiam