يستعد الرئيس السابق محمد ولد عبد العزيز لتنظيم مؤتمر صحفي مساء يوم الخميس 27/ 08/2020.
وينتظر المراقبون بتلهف ما سيقوله في مؤتمره الصحفي أمام سيل الأسئلة المترددة ـ هذه الأيام ـ على ألسنة المواطنين!
فهل سيكتفي ولد عبد العزيز هذه المرة بتكرار معزوفته القائلة إنه ضحية استهداف سياسي وتصفية حسابات؟
كيف يمكنه إقناع الرأي العام بالبراءة من شبهات الفساد المنسوبة إليه في تقرير اللجنة البرلمانية دون الرد على أسئلة المحققين؟
ألم يصرح أمام الملأ وعبر وسائل الإعلام أنه لا يملك سوى حفارة مخصصة للعمل الخيري؟
كيف لشخص معدم مثله "لا يملك سوى حفارة مخصصة للعمل الخيري" أن لا يرد على أسئلة المحققين ويفند جميع الشبهات المنسوبة إليه بحجج صادقة ومقنعة؟
ألم يقل منذ أقل من سنة وبنبرة لا تخلو من تحدي إنه يطالب بتشكيل لجنة برلمانية للتحقيق في ملفات فساد مزعومة؟ كيف يطالب بالتحقيق ويرفض الإجابة على أسئلة المحققين؟
هل يعتقد ولد عبد العزيز بوجود شخص على وجه الأرض، يتمتع بحصانة دستورية تعصمه مدى الحياة من أي ملاحقة قضائية؟
كيف لمعدم أن يعجز عن تفنيد تهم التملك الفاحش المسربة من ملفات التحقيق؟
كيف لمعدم أن لا يرد على أسئلة المحققين بتهم تتعلق بالثراء الفاحش؟
كيف لرجل يحترم نفسه ويدعي احترام شعبه وقوانين بلده أن يرفض الرد على أسئلة تتعلق بشبهات فساد طالت معظم الصفقات المبرمة في فترة حكمه؟
هل وصلت معظم القطع الأرضية إليه وإلى مقربيه بمحض الصدفة؟ هل الوثائق المسربة عن الصفقات مزورة؟ وهل عقود التنازلات الموثقة حسب التسريبات مزورة؟
كيف لمن يدعي محاربة الفساد ويتباهى بسن القوانين أن يرفض التعاون مع القضاء ويمتنع عن الرد على أسئلة المحققين؟
- L’ancien président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz, et le peu de monde qui l’entourent aiment bien noyer le débat, se rapportant à son affaire avec la justice, dans la marre politique. Le registre politique, pour Ould Abdel Aziz, serait l’espace idéal pour fuir le domaine de l’impersonnel, de l’anonymat, de la froideur, par excellence, à savoir la sphère de la Justice. C’est dire qu’il aime avoir affaire aux politiques qu’aux juges.
- Pourtant, s’il y a bien quelqu’un, dans ce pays, qui ne doit pas avoir peur de la justice et des juges, qui fouinent dans la gestion de la chose publique, ça serait bien Mohamed Ould Abdel Aziz.
- Il était l’unique président qui a fait de la lutte contre la gabegie son crédo. Depuis 2008, il n’a cessé de vilipender les auteurs de la gabegie. Joignant l’acte à la parole, beaucoup de gestionnaires ont été mis en prison, pour des affaires, dit-on, de malversations et de mauvaise gestion, à la suite de. Beaucoup, parmi eux, ont, afin de sortir de la prison, restitué les fonds objets de l’incrimination au trésor public, selon un échéancier de remboursement convenu. Certains croupissent encore derrière les barreaux des geôles. Mohamed Ould Abdel Aziz était intraitable sur cette question. A chaque fois, il l’a dit et répété, plusieurs fois publiquement, et aux personnalités qui ont essayé d’intervenir auprès de lui afin de transiger sur tel ou tel cas de prisonnier. Sa sentence était une et sans appel : Il n’a qu’ à restituer à la collectivité le montant indu ou accepter de payer de sa liberté entre quatre murs dans sa cellule carcéral, jusqu’à remboursement intégral.
- C’est dire qu’Ould Abdel Aziz ne saurait craindre quelque juge commis pour instruire une enquête en matière de gestion.
- Il ne saurait craindre une quelconque juge, lui-même, qui a dit publiquement, lors d’une conférence de presse, que son patrimoine se limite à une foreuse, qu’il dédiait à des actions humanitaires et humanistes, qu’il souhaiterait taire, par pudeur, sans doute.
- Quand bien même aimerait-il avoir affaire aux politiques plus qu’aux juges, il bénéficie d’une très bonne image, qu’il n’a cessé d’imprimer, tout au long de son règne. Celle qu’il a installé, lui-même, dix ans durant sur deux épieux :
- Sa lutte assumée contre la gabegie publique et ses auteurs ;
- Son unique patrimoine déclaré publiquement, la foreuse humaniste.
- C’est si trivial pour être complexe. Il faut en convaincre les juges. Il dispose de tous ses droits constitutionnels. Une fois convaincus, les juges ne sauraient le retenir un instant.
Du Politique :
- Dans les pays du monde qui ont longue tradition démocratique, il y a une constante que tous les anciens présidents tiennent à faire prévaloir et donc respecter et faire respecter : La reconstruction quasi permanente de la démocratie.
- La démocratie comme instrument arbitre de la gestion de la collectivité n’est pas une utopie. Peut-être serait-elle le meilleur, le plus juste possible mode politique de gestion du pouvoir sur la terre, mais elle porte, en elle-même, ses propres dysfonctionnements.
- C’est pourquoi, dans les pays ayant une longue tradition démocratique, un ancien président s’installe dans une posture transcendante et ne cesse d’éviter tout ce qui pourrait brouiller le paysage politique à son successeur. Ces anciens présidents s’attribuent un peu une mission d’ordre à la fois moral, vis-à-vis de leur successeur, et volontariste à l’ordre de l’opinion et des autres acteurs politiques.
- Ils sont animés par la distance, la retenue et la hauteur.
- Un président, qui fait deux mandats, s’éclipse de l’arène politique et passe une retraite dorée, pour certains, une reconversion dans le social, pour d’autre, ou dans l’international ou le régional. De Mitterrand à Valery, une retraite philosophico-gnostique, à Giscard d’Estaing, pourtant un seul mandat, qui a choisi l’Europe comme créneau, en passant par Obama, qui fait désormais la leçon à l’international.
- Dans un pays comme le nôtre qu’une démocratie même imparfaite souffre d’interférences liées à notre environnement fait de contingences sociétales difficilement conciliables avec ce système, un ancien président doit s’animer de la pédagogie, outre la morale et le volontarisme.
- C’est dire que l’ancien président, Mohamed Ould Abdel Aziz, devrait s’éloigner de la sphère politique afin de ne pas brouiller la scène publique.
- Cette attitude était d’autant plus convenable, qu’elle est justifiée par l’image, que n’ont cessé, à tort, de véhiculer un pan significatif de son entourage de ce dernier, sur la candidature et par la suite l’investiture du Président, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Une image, qui en faisait un pantin. Un Président par procuration, juste là pour quelque jour, dans la posture de gardien jusqu’au Retour inéluctable du véritable patron de la maison présidentielle.
- Quel choix s’offrait-il à l’actuel Président ? En avait-il vraiment et suffisamment ?
- Est-ce que Mohamed Ould Abdel Aziz n’était pas prisonnier de cette fausse image pour s’engager, dans son envolée que dispute l’angélisme au satanisme, lorsqu’il a tenté de mettre sa main sur l’Union Pour la République.
- A une question relative au différend entre l’ancien président et son successeur, ce dernier avait lancé, au journal français LE MONDE, un mot pour dire sa perception de ce quiproquo. Il avait c’est un problème de ‘’décalage’’. Le décalage serait-il dans toutes ses acceptions sémantiques ? On est bien en droit aujourd’hui de le croire !
- Est-ce Mohamed Ould Abdel Aziz croit sérieusement qu’il dispose d’une légitimité inamovible, qu’il est dépositaire d’un paternalisme sur le Devenir de ce pays ?
- Dispose-t-il d’une doctrine, d’une pensé de son génie créateur, d’un dogme, d’une certaine philosophie inscrite, quelque part, en or, produite et milles et une fois reproduites dans des livres de notoriété publique ?
- Les Mauritaniens ont besoin de savoir ?
- Serait-il, Ould Abdel Aziz l’unique Président que le pays ait connu ? Disposerait-il d’un mandat d’immortel sur notre Destinée !
- Les Mauritaniens ont besoin de savoir !